Cécile Desserle dans son atelier

Approche artistique

L’art comme laboratoire

J’ai fait de mon approche artistique un laboratoire permanent. J’expérimente, je mixe les techniques. J’aime me mettre en péril, avoir un parcours évolutif. Être en veille et me nourrir du monde qui nous entoure donnent à mes œuvres une approche plurielle dont je suis fière car je n’ai jamais voulu m’enfermer dans un style. J’ai réalisé qu’en tant que femme je ne veux pas être enfermée dans une catégorie : pourquoi le serais-je en tant que peintre ?

Cécile Desserle avec ses modèles

Femmes et modèles

Travailler avec des modèles me fait parfois penser à jouer à la poupée : je leur fais jouer des rôles, imaginer des instants, espérer des moments… Comme le ferait un metteur en scène, je développe une approche sensible de mon modèle. Je le façonne, j’ai besoin que son corps soit l’interprète de mes projections.

 

J’ai été marquée dans mon histoire par la peinture représentant des femmes. Vermeer jouant avec l’ombre et la lumière pour mieux représenter leur intimité ; la Vénus de Boticelli devant laquelle je suis restée saisie d’une émotion indicible ; l’Odalisque d’Ingres, tout à la fois attirante, érotique mais aussi prisonnière, qui m’évoque le contraste, toujours d’actualité, entre les canons de beauté, l’esthétique, et l’impuissance d’une femme soumise.

Cécile Desserle travail de la matière

Quand Eros rejoint Thanatos

La dualité des émotions est toujours présente dans ma peinture, sorte d’opposition entre la beauté et le drame, rythmée par les pulsations de vie et de mort. Cette dramaturgie, chère à Ernest Pignon Ernest, je l’exprime en travaillant la matière, qui porte en elle les stigmates du temps qui passe. Une matière abîmée, une écriture à moitié effacée, c’est un peu comme si la mémoire s’en était allée, comme si un peu de nous-même disparaissait … La recherche de la perfection et de l’esthétisme semblerait me conduire à une forme de destruction, de dissolution de la matière… Mais je laisse toujours des traces, des empreintes, telles des fenêtres ouvertes pour que le spectateur s’empare de cette forme non finie, toujours en mouvement, et en imagine sa propre suite.

Cécile Desserle et Ernest Pignon Ernest

Mon plus grand coup de cœur artistique

Ernest Pignon Ernest qui tente l’impossible dans l’orbe de femmes inouïes avec pour allier les outils les plus simples : des fusains, des crayons.

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